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Café Nocturne

"Je regardais les gens passer, le corps et le visage déformés par la vitre parsemée de goutelettes, les néons s'y reflétaient et je voyais un monde plus coloré et plus amusant que ce qu'il n'était. Une radio scandait "Happy Times" de Bob Crosby, et les effluves du café (dégeulasse au passage) faisaient miroiter dans ma tête des pensées d'endroits calmes et beaux, où même si la pluie tomberait, les gens sourieraient. Je sorti une cigarette, il ne m'en restait que 6 et les sous commençaient à manquer, je me sentais pourtant si heureux d'avoir cette liberté, celle de choisir ce qui me convenait, d'aller où bon me semblait, à ces mots dans ma tête, à la vue du visage imprimé sur la photo que j'avais posé sur la table, les odeurs parurent plus agréable, et malgré ma solitude, je savais la route bien engagée. Je ne faisais pas tout ça en vain, et la photo que j'avais en main réchauffait plus mon coeur que le café infect qu'on servait dans ce restaurant. Un dernier regard et une dernière bouffée, et je partis, sans payer, parce que la gérante avait viré le vieux monsieur noir assis par terre et qu'en plus elle servait des cafés horribles. Cette pensée me fit sourire, et quand je l'entendis m'interpeller, je courus aussi loin que je pus, pour arriver le plus vite possible jusqu'à mes rêves et tous mes objectifs."

- par Mr. Kanard

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