GIEDRE

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Cette interview sera brève. Préparée en 5 minutes, sur fond de maroilles, nous avons discuté maison de disque, enfant méchant et crotte. GiédRé est marraine de l’association AFEV, dont une présentation sera faite, et même si elle mélange les imprimés dans son style vestimentaire (Karl Lagerfeld détourne le regard), il m’est avis qu’elle traite les sujets durs de la même manière que l’AFEV, positivement et avec humour !

          J’ai donc rencontré GiedRé au FOREJE (Forum Européen des Jeunes Engagés) où se trouvaient donc quatre associations : l’AFEV, Graines de France, Les p’tits Débrouillards et UnisCité. L’AFEV est une association qui lutte contre les inégalités en France, plus particulièrement contre l’échec scolaire, notamment en faisant un parcours individualisé pour chaque enfant en difficulté, afin d’aider les jeunes esprits à s’ouvrir et s’épanouir telle une jolie marguerite. Ça a l’air très hippie dit comme ça, mais on fait réellement un travail de fond avec les enfants, ils nous apportent autant qu’ils nous apportent et les résultats sont concluants.

          Quant à la présentation de GiedRé, nous allons la voir tout de suite avec la fantastique interview que je vous ai concocté.

 

 

 

Bonjour GiedRé ! Tout d’abord, comment as-tu connu l’AFEV, et quel est ton rôle dans cette association ?

          J’ai connu il y a environ 2 mois, grâce à Karimouche qui faisant un concert à Paris pour cette association. Mon rôle y est encore à définir, mais je trouve qu’il y a déjà un problème déjà dans l’éducation nationale ; la première relation qu’on a à la société, ce sont les notes des profs qui te rabaissent et qui te disent que tu es mauvais !

 

 

Je suis tout à fait d’accord ! Et d’ailleurs, quel est ton parcours personnel et professionnel ?

          J’ai fait des études d’art dramatiques à l’ENSATT de Lyon pour devenir comédienne ; mais j’ai arrêté la comédie car j’étais frustrée d’être dépendante des directeurs de castings, ce sont eux qui décident de te faire jouer ou pas. En parallèle, j’écrivais des chansons, déjà axées sur l’humour noir.
En 2010, j’ai rencontré Raphael Mezrahi et j’ai fait sa première partie, à L’Olympia! Après ça, j’ai sorti en tout 5 disques, en toute indépendance car je ne voulais pas des propositions des maisons de disques ; s’ils veulent vendre, ils n’ont qu’à vendre des tapis et pas de la musique ! (Na !)

 

 

Et pourquoi ne pas les avoir acceptées ?

          Les maisons de disques font des artistes des petits soldats sur l’autoroute de la vie. L’autoroute c’est la voie la plus facile, mais il y a tout plein de sorties ! (ndlr : en plus l’autoroute c’est payant uesh)

 

 

As-tu déjà eu des remarques désobligeantes par rapport aux paroles de tes chansons ?

          Non, pas beaucoup. Si les gens acceptent les choses horribles de la vie quotidienne, qui sont quand même pire que mes chansons, alors ils acceptent mes chansons. L’indignation sélective ne fonctionne pas ; on ne peut pas réagir à propos de quelque chose qui nous touche et laisser passer tout le reste !

 

 

En concert, comment ça se passe ?

          Je suis seule sur scène, sans musiciens. Ça donne un rapport exclusif avec mes fans, mais en même temps le fait d’être seule c’est un défi, car je ne peux compter sur personne si les choses se passent mal, par exemple une coupure ou un blanc à combler… Mais j’adore ça ! En tout cas, j’ai les meilleurs fans du monde !

 

 

Enfin, d’où viens ta passion pour le caca ?

          Le caca symbolise tout ce qu’on cache, qu’on ne veut pas voir, et qui est naturel, qui existe chez tout le monde…Le caca représente très bien les apparences que l’on cache.

 

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Merci Madame pour ces paroles pleines de bon sens, et à la prochaine!

 

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Interview: H.