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Rêverie

 

 

Il y avait, alignées, des chaises aux bordures dorées, d'une couleur rouge comme les lèvres d'une femme, à la douceur des beaux jours, et qui entouraient des tables métalliques, cerclées d'or, dans une atmosphère rassurante des fin d'après-midi. Le soleil reluisait contre l'or, au bordée d'un parc à New-York. Des hauts-parleurs jetés sur les branches des arbres, branchés à l'intérieur du café, murmuraient « Nostalgie in Time Square », doucement, et la musique éclairait ce parc, à la pelouse verte, à l'entrée des rues qui menait dans la ville, comme si elle était endormie, silencieuse, et que tout se passait dans un rêve parfait éclairé des filaments dorés venant du ciel.

Le vent soufflait et faisait se pâmer les branches des arbres plantés sur les boulevards et dans le parc. Croire à cet beauté était presque impossible, tant la ville était en général bruyante et étouffante. Les gens ne se suicidaient pas, ils étouffaient et tentaient de trouver de l'air. Paradoxal tentative de vie, que cette beauté venait dérouter en se montrant, en disant « regardez, je suis là, c'est possible, tout est possible ! »

 

par Mr. Kanard

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